Un voeu pour le droit de vote des étrangers aux élections locales

Lors du Conseil Municipal du 28 septembre 2011, les élu(e)s ont voté à une très large majorité un voeu pour le droit de vote aux élections locales des résidents étrangers non européens. Le groupe d'opposition UMP mené par Francis Jégou a, sans surprise, voté contre ce voeu confirmant une nouvelle fois son soutien sans faille à la politique gouvernementale.

Le débat a été relancé par Joël Chenot vendredi dernier sur la foi d'un sondage qui indiquerait que 70% des français sont opposés au droit de vote des résidents étrangers non européens pour les élections locales. Pourtant, selon un sondage de l'institut BVA publié dans le journal Le Parisien la semaine dernière, 61% des français se déclarent favorables à cette proposition pour les étrangers résidents en France depuis plus de 5 ans.

François Fillon a déclaré samedi dernier devant les cadres UMP : «Je m'oppose de toutes mes forces au droit de vote des étrangers aux élections locales que la majorité socialiste du Sénat s'apprête à débattre et à adopter». La proposition rédigée par les sénateurs socialistes permet aux étrangers extracommunautaires résidant depuis plus de cinq ans — en situation régulière — sur le territoire national le droit de vote et d’éligibilité au conseil municipal. Mais ils ne pourront en aucun cas devenir maire, ni adjoint mais au mieux de simples conseillers municipaux. Ils ne pourront pas non plus participer à l’élection du maire par le conseil municipal.

On peut considérer la proposition des sénateurs socialistes mesurée voire même ... timide ?

Nicolas Sarkozy, favorable à cette proposition il y a quelques années, fait du rétropédalage à quelques mois des élections présidentielles dans une stratégie mortifère d'aspiration des voix du Front National. 

Gageons que le PS et ses alliés, après les hésitations et la frilosité du passé, aillent (enfin) au bout des choses en cas de victoire en 2012  ...