Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 11:57

aubry-pageMartine Aubry sera l'invitée de l'émission «A vous de juger» sur France 2 le jeudi 14 octobre à partir de 20h35. La Première secrétaire interviendra sur tous les sujets de l'actualité, notamment les «projets du Parti socialiste pour 2012».

Dans un communiqué Martine Aubry a appelé mardi dernier le gouvernement «à faire preuve de responsabilité» car on ne réforme pas les retraites «contre les Français». La Première secrétaire rappelle que «le projet du gouvernement est symbolique de l'ensemble des injustices et inégalités qui caractérisent sa politique et que les Français jugent intolérables».
Réforme juste et efficace
Sur la question des financements, Martine Aubry a évoqué un manque de «financements nécessaires» de la réforme du gouvernement qui entraîneront «une baisse irrémédiable des pensions».
«Les socialistes ont montré par leurs propositions qu'il est possible de mener une réforme juste et efficace des retraites», a conclu la Première secrétaire du PS. Celle-ci a demandé au Président de la République : «de retirer son projet, de recevoir les syndicats et les partis de gauche» pour «engager enfin les négociations et la réforme qu'attendent les Français».

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 13:44

dominique-strauss-kahn.jpgLa lente amélioration de la conjoncture mondiale ne rassure pas Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Il déplore l'affaiblissement de la solidarité internationale en matière de monnaies et la lenteur des réformes du secteur financier.

Comment se porte l'économie mondiale ?

Dominique Strauss-Kahn : Elle se porte mieux, mais demeure fragile. La croissance est forte en Asie et en Amérique du Sud, assez forte en Afrique, où elle ne connaîtra pas le classique décalage d'un an sur la reprise mondiale – elle y atteindra 5% en 2010 et plus encore en 2011. En revanche, elle est incertaine aux Etats-Unis et molle en Europe. Au FMI, nous n'accordons qu'une faible probabilité au scénario d'une rechute, nous croyons plutôt à une courbe de croissance mondiale modérée, sur laquelle pèsent trois risques sérieux.

Le premier est celui d'une croissance sans emploi. Dans certains pays, elle pourrait ne pas être suffisante pour faire reculer le chômage. Dans d'autres, elle sera significative, mais les gains de productivité bloqueront la création d'emplois. C'est grave parce que, comme le FMI et l'Organisation internationale du travail (OIT) l'ont mis en lumière ensemble, la crise a fait disparaître 30 millions d'emplois alors même que 450 millions de jeunes vont arriver sur le marché mondial du travail dans les dix ans qui viennent.

Et la dette ?

C'est le deuxième risque, celui que fait peser la dette publique. Contrairement à ce que pensent beaucoup, sa croissance n'est pas due aux plans de soutien à l'économie mis en place pour empêcher l'effondrement de la demande. Nous avons calculé que, de 2008 à 2014, la dette publique moyenne rapportée au produit intérieur brut (PIB) passera de 80% à 120% pour les économies avancées. Ces 40 points supplémentaires sont imputables seulement pour un dixième aux plans de relance. L'essentiel de la dégradation a été causé par la récession qui a contracté le PIB, par la chute des recettes fiscales et par le coût des restructurations bancaires. Pour retrouver un équilibre de moyen terme, nous préconisons une baisse du déficit d'environ un point de PIB en moyenne à partir de 2011.

Par ailleurs, dans le domaine financier, il ne faut pas oublier le secteur privé, qui est à l'origine de la catastrophe que nous venons de vivre. Un premier pilier a été érigé pour le réglementer : les accords dits de Bâle III, mais ces règles ne serviront à rien si elles ne sont pas appliquées.

Enfin, le capitalisme connaît des crises récurrentes. Il faut donc prévoir partout des systèmes de résolution des crises comparables au Fonds de stabilité européen créé à l'occasion de la crise grecque.

Réglementation, supervision, résolution des crises, voila les trois domaines où il faut que les choses changent. Pour les deux derniers, beaucoup reste à faire.

Le troisième risque qui pèse sur la croissance, c'est la croyance de plus en plus évidente de chaque gouvernement qu'il peut se débrouiller seul. Or nous avons calculé que la croissance mondiale gagnerait 2,5 points, que 30 millions d'emplois supplémentaires seraient créés et que 33 millions de personnes sortiraient de l'extrême pauvreté si les gouvernements procédaient à des choix mieux concertés. L'une des avancées de la crise était d'avoir contraint les gouvernements à aller dans ce sens. Cette solidarité était forte aux sommets du G20 de Londres et de Pittsburgh (Pennsylvanie), un peu moins à Toronto (Canada).

Je crains qu'avec l'amélioration de la conjoncture, la tentation de solutions nationales se fasse plus forte, notamment en matière de monnaies. On l'a vu avec l'intervention japonaise pour faire baisser le yen, avec les alarmes brésiliennes face à la montée du réal. Je prends très au sérieux la menace d'une guerre des monnaies, même larvée, il faut l'éviter, le FMI fera des propositions en ce sens.

Que vous inspirent les sondages qui vous créditent d'une forte popularité en cas de candidature à l'élection présidentielle française de 2012 ?

Evidemment, cela me fait plaisir ! Cela montre que les Français ne m'oublient pas ; je ne les oublie pas non plus. Mais j'ai trop d'expérience pour ne pas regarder ces sondages avec prudence. Aux journalistes norvégiens, brésiliens, allemands ou français qui ne cessent de me poser la question, je réponds que je suis concentré sur mon mandat.

Propos recueillis par Alain Faujas pour le journal LE MONDE

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 00:05

front-34-image-605677.jpgJérôme Kerviel vient d'être condamné par les juges du tribunal correctionnel de Paris à 3 ans de prison ferme pour abus de confiance, introduction de données frauduleuses dans un système informatique et faux et usage de faux. Jusque là tout va bien. Mais la sanction financière infligée est aberrante : 4.9 milliards d'euros, soit la perte de la Société Générale suite aux transactions fantaisistes et frauduleuses du golden boy bigouden.

En juillet 2008, la Commission bancaire avait infligé un blâme et une amende de "seulement" 4 millions d'euros à la Société générale pour des "carences graves du système de contrôle interne" qui ont permis la fraude.

Et c'est là que le charme de Jérôme Kerviel agit... avec une campagne médiatique parfaitement orchestrée, livre TV radio, par le "joueur" de milliards le plus célèbre du Finistère. Il devient le bouc émissaire, le lampiste du Système et presque un... héros national! Cette fascination pour les plus grands escrocs est toujours étonnante.

L'inacceptable est de constater que la banque s'en tire à s'y bon compte. Tout comme un système économique et financier dérégulé à outrance qui n'est pas non plus remis en cause. Mais le tribunal correctionnel de Paris a t-il compétence pour juger cela? Il ne faut pas se défausser sur les juges. C'est aux Politiques d'avoir la volonté de changer les choses, de réguler : ne pas laisser-faire la "main invisible" des marchés.

Il faut faire de la politique tout simplement!

Sinon on attend toujours les propositions pour changer de Système, toute autre tentative ayant échouée jusqu'ici...

JLB 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 00:00

sexion-d-assaut.jpg“Pendant un temps, on a beaucoup attaqué les homosexuels parce qu’on est homophobes à cent pour cent et qu‘on l’assume. Mais on nous a fait beaucoup de réflexions et on s’est dit qu’il était mieux de ne plus trop en parler parce que ça pouvait nous porter préjudice. Pareil pour les autres religions, on ne les attaque pas parce qu’on respecte quand même un minimum les autres et qu’on ne peut pas les forcer à être dans le vrai et musulmans comme nous. (…) Il y a quand même des gays qui viennent nous voir ! On ne peut pas se permettre de dire ouvertement que pour nous, le fait d’être homosexuel est une déviance intolérable. “ Interview pour International Hip Hop (propos confirmés par Sony Music)

Le nouveau phénomère rap, le groupe Sexion d'Assaut, adulé des ados et soutenu à fond (jusque ici) par les médias, ne fait pas dans la dentelle. Le groupe doit de se produire à Brest le 10 octobre prochain alors que la polémique enfle comme le relate Le Telegramme dans son édition du 26 septembre ici. Certains morceaux du groupe comme "On t'as humilié" sont carrément à vomir et la défense de Lefa, l'un des membres, est bien légère pour apaiser les tensions : "Je ne savais pas le sens du mot homophobe".

L'homosexualité est un tabou dans le rap où grosses bagnoles et belles pépettes sont la marque de fabrique d'une certaine forme de hip hop. Mais il n'y a pas que le rap a être hypocrite sur le sujet... connaissez vous par exemple un joueur de football professionnel gay??? 

Mais heureusement il y a des choses plus ragoutantes dans le rap underground comme par exemple La Rumeur. Hamé, l'un des chanteurs, vient d'être définitivement relaxé le 25 juin dernier par la cour de cassation dans le litige qui l'oppose au ministère de l'intérieur depuis 8 ans! C'est Nicolas Sarkozy, alors Ministre de la Place Beauvau, qui avait porté plainte en 2002 pour des propos jugés injurieux envers la police. Malgré un acharnement totalement disporportionné, Nicolas Sarkozy a été débouté : un exemple à suivre...

La Rumeur : L'ombre sur la mesure on Dailymotion

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 16:26

41094 124048270979902 100001241885331 149730 1733453 nLes Socialistes de la 8ème circonscription du Finistère appellent les citoyens à prendre part en nombre à la journée de mobilisation du 23 septembre, notamment à la manifestation qui se tiendra à Quimperlé à partir de 10h30.

Ils rappellent que le PS condamne le projet gouvernemental sur les retraite sadopté à l’Assemblée après un simulacre de débat et sans concertation avec les organisations syndicales.

Attaché au dialogue social autant qu’à la consolidation du système par répartition, le PS souhaitait qu’un grand débat national puisse se tenir autour du diagnostic émis par le Conseil d’Orientation des Retraites (COR).

Le Président Sarkozy ayant privilégié le passage en force, le projet défendu par M.Woerth se révèle aussi injuste qu’inefficace pour financer durablement le système de retraites.

Le Parti socialiste rappelle d’ores et déjà les grandes orientations qu’il défendra pour l’avenir des retraites :

- Garantir la solidarité intergénérationnelle qui impose de trouver de nouvelles sources de financement à hauteur de 25 milliards d’euros d’ici à 2020 (élargissement de l’assiette des cotisations à la valeur ajoutée, prélèvement de cotisations sur les stocks-options et autres rémunérations du capital non assujetties…)

 - Garantir un niveau de pension permettant aux retraités de vivre correctement, alors qu’un million de retraités vit sous le seuil de pauvreté et que 50% ont une retraite inférieure à 1000 euros.

- Maintenir l’age légal du départ à la retraite à 60 ans alors que l’âge moyen de départ est déjà de 61,6 ans, notamment pour préserver les salariés qui occupent des emplois pénibles.

- Mieux prendre en compte la pénibilité en permettant un départ anticipé pour les métiers s’exerçant dans des conditions difficiles avec une majoration du coefficient des trimestres travaillés dans ces conditions.

- Relancer les mesures en faveur de l’emploi des plus de 50 ans alors qu’une personne sur deux est au chômage ou en préretraite au moment de faire valoir ses droits.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 13:32

05082010443La plage de St Anne La Palud à Plonevez Porzay dans le Finistère a connu une grosse affluence ce week-end. Le beau temps et les plagistes sont-ils la cause de cette effervesence? Non, ce sont deux manifestations de 1200 - 1300 personnes chacune qui ont défrayé la chronique et alimenté les médias venus de toute la France. On trouvait d'un côté les écologistes et de l'autre les agriculteurs avec un cordon sécuritaire au milieu... Cette confrontation, heureusement pacifique et familiale, est-elle la meilleure solution pour régler le problème des algues vertes? pas sûr...

Les nuisances sont réelles et le danger reconnu mais, pour autant, jeter l'opprobe sur les seuls agriculteurs est un raccourci un peu facile. D'autant que le monde agricole touché de plein fouet par la crise n'a pas besoin, en plus, d'être caricaturé et stigmatisé de la sorte. La pollution agricole est réelle et les rejets de nitrates sont très importants depuis des décennies, même les agriculteurs le reconnaissent. Il ne s'agit donc pas d'exonérer la responsabilité de monde agricole après des années d'un productivisme encouragé par l'Etat puis l'Europe, via des négociations avec les syndicats comme la FNSEA plus précoccupés par la course aux subventions que par le revenu réel du travail agricole et le respect de l'environnement. Mais aujourd'hui, la transition est engagée et il faut la soutenir.

Les assainissements individuels et collectifs sont aussi pointés du doigt avec des rejets importants de phosphates dans la nature par exemple. Il n'y a donc pas de temps à perdre non plus de ce côté là pour construires des stations d'épuration aux normes... L'unanimité des associations environnementales autour du projet cloharsien va en ce sens et c'est tant mieux.

L'Etat doit avoir une réelle volonté politique en la matière et s'engager fortement sans laisser les collectivités se débrouiller seules... Le préservation de la biodiversité, la qualité de l'eau ainsi que le maintien d'activités économiques agricoles et touristiques fortes dans notre région sont à ce prix. La solution sur le long terme ne se fera pas à coup de ramassages d'algues par bulldozer!

JLB

 

Les différentes photos ont été prises cet été sur la plage de La Banche à BINIC

Le bord de mer05082010441 et les engins

05082010440 

Les panneaux d'information05082010449.jpg

05082010450

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 22:41

58495_431830829649_289569844649_4639932_3518796_n.jpg

par Dominique Strauss Kahn mardi 14 septembre 2010

 

Oslo a été le théâtre cette semaine d'un événement qui a rassemblé de grands leaders gouvernementaux, des universitaires, des entreprises et des syndicats pour discuter du plus grand problème auquel doit faire face aujourd’hui le monde : la crise de l'emploi. 

Ces personnes ont parlé de ces 210 millions de chômeurs dans le monde, ce qui représente le plus haut niveau officiel de l’histoire. 

Elles ont parlé de l'impact humain que cause ce grand problème : perte persistante des gains, espérance de vie réduite, plus faible niveau de scolarité pour les enfants de chômeurs. 

Elles ont aussi parlé de ce que l’on appelle la "génération perdue", ces jeunes dont le taux de chômage est beaucoup plus élevé que pour les groupes plus âgés. 

Heureusement, elles ont aussi parlé de ce qu’il était possible de faire pour sauver cette génération. 

Naturellement, il y a eu beaucoup d'opinions différentes exprimées à Oslo. Je n'ai certainement pas la prétention de parler pour tout le monde, mais voici les principaux enseignements que j’en tire : 

Tout d'abord, nous ne pouvons pas dire que la crise financière est terminée tant que le chômage n’a pas réellement diminué. Nous avons besoin de croissance, mais nous avons surtout besoin d’une croissance créatrice d’emploi. Une économie en meilleure santé qui ne se traduit pas en création d’emplois ne signifie pas grand chose pour la plupart des gens. Soyons honnête, les gens ne verront aucune différence si la croissance se trouve supérieure à 1 point ou 2. Par contre, si le chômage se trouve à 5% au lieu de 10%, la différence sera fortement visible. Ce n'est pas seulement la douleur qui est imposée aux chomeurs, c’est aussi l’angoisse de tous ces employés qui ont peur de perdre leurs postes. Là, et avec les 30 millions de chomeurs supplémentaires depuis 2007, vous pouvez réellement commencer à avoir une idée précise de l’immense coût humain impliqué par cette crise. 

La création d’emplois, en s'appuyant sur le point précédent exposé, doit être une priorité. Nous devons utiliser tous les instruments politiques disponibles pour y parvenir. Cela comprend l'utilisation de politiques budgétaires et monétaires pour soutenir une reprise forte. Même si beaucoup d'économies avancées font face à la nécessité de stabiliser ou de réduire les niveaux élevés d'endettement public, il est essentiel que cela se fasse d'une manière qui ne porte aucune atteinte à la croissance et à l'emploi. Dans la même veine, la réforme du secteur financier doit viser à le transformer en soutien efficace de l'économie réelle. Par exemple, le secteur financier peut favoriser l'emploi en contribuant au financement des petites entreprises qui ont souffert de l'accès limité au crédit pendant la crise. Ce sont celles-ci qui peuvent créer le plus grand nombre d'emplois. 

Oslo a généré de bonnes idées. Certains gouvernements ont intensifié leurs services de placement et d'élargi les programmes du marché du travail visant à améliorer compétences et recherche d'emploi. D'autres ont mis en œuvre des politiques permettant aux entreprises de conserver leurs travailleurs, tout en réduisant leurs heures et les salaires répandant ainsi le fardeau de la récession de manière plus égale. Une autre étape est de prolonger les prestations de chômage. En effet, les aides ciblées sur des groupes, les chômeurs de longue durée et les jeunes par exemple, peut stimuler la création d'emplois. 

Enfin, la coopération est essentielle. Les actions politiques que de nombreux pays ont entrepris au cours de la crise par les délibérations du G-20 ont permis d'éviter que la récession devienne une dépression, ce qui aurait engendré encore plus d'emplois perdus. L’analyse effectuée par le FMI pour le G-20 démontre qu’une action coordonnée et appropriée au cours des cinq prochaines années pourrait augmenter le PIB mondial de 2,5%, créant ainsi des dizaines de millions d'emplois. Nous devrions profiter de la coopération accrue entre l'OIT et le FMI pour renforcer la coordination internationale dans son ensemble. 

Nous avons convenu que l'OIT et le FMI pourrait utilement travailler ensemble sur deux domaines : 

- Mettre l'accent sur les politiques qui favorisent cette croissance créatrice d'emplois. 

- Explorer le concept d’une réelle protection sociale pour soutenir les personnes qui vivent dans la pauvreté, et les groupes vulnérables. Ceci doit se faire dans un cadre macroéconomique durable. 

Nous avons tous besoin de penser différemment et de façon plus créative, que ce soit sur l’organisation des nouvelles forces économiques de l'après-crise mondiale, que ce soit sur une meilleure efficacité des politiques de retour à l'emploi, que ce soit sur la façon de développer un plus large éventail de programmes politiques pour fournir du travail à toutes les personnes qui le souhaitent. 

Dominique Strauss-Kahn 

(Saving the Lost Generation / http://blog-imfdirect.imf.org/2010/09/14/saving-the-lost-generation)

Photo : Jens Stoltenberg (Premier Ministre de la Norvège) et Dominique Strauss-Kahn (Directeur général du FMI)
Partager cet article
Repost0
19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 09:40

quand-tintin-repond-a-brice-hortefeux-par-pouria-amirshahi-

«extrait de l’album: Les bijoux de la Castafiore»
«Cette reproduction n’a aucune portée commerciale et ne saurait être utilisée comme telle»

Pouria Amirshahi, secrétaire national à la coopération, à la francophonie, à l’aide au développement et aux droits de l’homme répond dans une tribune à la dérive xénophobe et sécuritaire du gouvernement. Il brosse détaille notamment les conséquences des déclarations de Nicolas à l'encontre des gens du voyage et concernant la déchéance de la nationalité, que Martine Aubry avait dénoncé comme une «dérive anti-républicaine». Il appelle tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l'image que cette politique donne de la France à venir à la manifestation du 4 septembre. 

La tribune de Pouria Amirshahi : ici 

La réponse du secrétaire national à la sécurité sur la révélation de la suppression de 3500 postes dans la police et le projet de création des Brigades Spéciales de Terrain (BST) : ici 

Partager cet article
Repost0
5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 21:57

L-homme-20au-20pilori.jpgAppel citoyen :  

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

Signez l’appel en ligne !

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 15:52

Sommes-nous obligés de tomber dans le panneau que nous tend complaisamment Nicolas Sarkozy ?

La multiplication de ses annonces vendredi à Grenoble et la surenchère qu’elles traduisent ne sont que des leurres. Le chef de l’Etat veut fuir le débat sur son bilan en matière de sécurité, domaine où il se sait fragile. Alors il cherche à détourner l’attention des médias, et donc de l’opinion. Et quelle meilleure manière que de ressortir sa vieille recette de la provocation?

L’Elysée est bien plus angoissé qu’on ne le croit, par la décomposition de sa politique de sécurité. Il sait que la situation ne cesse de se dégrader.

Il connaît les chiffres terribles qui ne cessent de s’additionner: l’augmentation de 14 % des «atteintes volontaires à l’intégrité physique» (coups et blessures, homicides..) depuis 2003, la détérioration des conditions de travail des policiers et des gendarmes (6000 blessés en 2009 lors d’une action de police, 12% d’augmentation des agressions envers les personnes dépositaires de l’autorité publique).

Il ne peut dissimuler la destruction massive des emplois dans nos forces de sécurité: près de 10.000 depuis 4 ans. Alors même que le directeur général de la police nationale évoque déjà une nouvelle vague de RGPP (Révision générale des politiques publiques) pour 2012-2013 qui pourrait se traduire par la suppression de 3.963 emplois supplémentaires. En sus, mieux que personne, il est au courant des inégalités territoriales qui perdurent. Ainsi par exemple, la circonscription de sécurité publique de St Denis qui compte 105.000 habitants ne peut compter que sur 300 policiers alors que celle du 5ème arrondissement où vivent 53.000 personnes en compte 350!

Il n’ignore pas la clochardisation des services qui ne cesse de progresser. L’an prochain, dans le projet de loi de finance, le budget de fonctionnement de la police s’établira à 950 millions d’euros contre 1032 en 2010 et 1100 en 2007. Celui de la gendarmerie prévoit une baisse des crédits de fonctionnement supérieure à 20%…

Il est parfaitement au courant que les lois dont la nature essentielle est leur caractère spectaculaire et qu’il ne cesse de faire voter par sa majorité ne servent à rien. Que 40% des incriminations pénales en vigueur ne sont jamais utilisées.

Il sait tout cela, alors il parle et cherche à choquer pour faire oublier son échec.

C’est avec cette ambition volontairement provocatrice qu’il agite le chiffon rouge de l’immigration. Il devine que la gauche va avoir envie de le suivre sur ce terrain totalement idéologique, il connaît notre capacité à nous enflammer pour combattre ses tentations réactionnaires. Mais il n’a pas oublié l’épisode de l’annonce, le 8 mars 2007, pendant la campagne présidentielle de son «ministère de l’identité nationale».

Dès le lendemain, le tollé était unanime. François Hollande avait dénoncé le flirt poussé avec les thèses du FN. Bayrou avait renchérit en estimant qu’en «enfermant dans la même phrase immigration et identité nationale», Sarkozy avait franchi une frontière. Marie-Georges Buffet avait jugé que «les masques tombaient et que Nicolas Sarkozy était dangereux pour la démocratie et pour les valeurs de la République». Sans compter les cris de la Ligue des Droits de l’Homme et ceux de SOS Racisme ou du MRAP.

Nicolas Sarkozy avait volontairement provoqué; et à ceux, à l’instar de Simone Veil ou d’Antoine Rufenacht, qui lui avaient exprimé leur désapprobation, il avait répondu qu’il l’avait fait pour sortir du marécage dans lequel il était en train de s’enfoncer avec le leurre Bayrou.

Ghislaine Ottenheimer le raconte dans son livre Le sacre de Nicolas, petits et grands secrets d’une victoire paru en mai 2007 au Seuil. C’est page 251. «En réalité le stratagème est toujours le même. Lorsqu’il dit « la France, on l’aime ou on la quitte » ou quand il parle « des moutons qu’on égorge dans les baignoires », il fait de la provocation afin de susciter une réaction de la part des médias, de la gauche bien pensante, bref, du microcosme germanopratin si souvent décrié. Ainsi il se repositionne en candidat anti-système. Il apparaît comme l’homme qui parle vrai, qui bouscule. Il fait d’une pierre deux coups. Un clin d’œil à l’électorat du FN, à tous ceux qui en ont marre de voir la France céder à un communautarisme insidieux. Et en même temps, il clive l’opinion, remobilise son camp. «Plus la gauche vocifère, plus on engrange», confie d’ailleurs Henri Guaino».

C’était il y a 3 ans. La recette est la même. Nous ne sommes pas condamnés à avoir la mémoire courte.

Partager cet article
Repost0

  • : Section PS Clohars Carnoët - Le Pouldu - Doëlan
  • : Blog de la section du Parti Socialiste de Clohars-Carnoët qui traite de la vie locale et municipale comme de l'actualité nationale ou internationale.
  • Contact

Recherche