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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 12:12

NezUniversiteParisDauphine.jpgL'université Paris IX Dauphine se définit comme une université dans la cour des grandes écoles, c'est une exception : "parce qu’elle est sélective, Dauphine attire des étudiants qui préfèrent sa pédagogie au bachotage des classes préparatoires, et parce qu’elle est professionnalisante, Dauphine place ses étudiants sur le marché du travail au même niveau que les Ecoles"

Dauphine est effectivement reconnue en France et à l'étranger comme l'égale des grandes écoles françaises type HEC ou ESSEC. Ce système à deux vitesses entre une faculté ouverte et populaire dont les droits d'inscriptions sont abordables et des grandes écoles aux coûts parfois exorbitants sélectionne les étudiants par l'argent. La baisse de prestige de nos université à l'étranger s'explique en partie par ce système boiteux qui profite aux écoles payantes. Dauphine est donc l'exception qui confirme la règle mais cela est en train de changer... L'augmentation des droits d'inscription de Paris Dauphine pour certains de ses "masters" de 231 à 4000€ met un coup de projecteur sur cette difficulté française.

Malgré son statut Dauphine est avant tout composée d'étudiants issus d'une classe sociale favorisée. La plupart des étudiants proviennent du 16ième arrondissement ou des villes huppées de l'ouest de Paris. Il y a pourtant quelques exceptions venues du fin fond de la Bretagne ou d'ailleurs dont j'ai fait partie... Déjà, il y a une quinzaine d'année, le débat sur les frais d'inscriptions a fait rage pour savoir si Dauphine avait le droit de demander le double de frais d'inscriptions pour ses étudiants. L'UNEF avait engagé un recours... que je croyais gagné mais je n'ai pas été remboursé!

La réforme des universités est un énorme chantier que le gouvernement Sarkozy a encore une fois pris par le bout de la lorgnette. Il faut pourtant très vite s'y atteler sous peine de voir nos universités, autrefois à la pointe, continuer à dévisser au profit des facs étrangères et de nos chères grandes écoles réservées aux "gosses de riches"!

Jérôme

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commentaires

A
<br /> Bonsoir,<br /> Dauphine pratique ces tarifs depuis les années 2000 ! Ces masters sont souvent destinés à la formation continue des cadres sup en cours du soir, ils sont financés par les fonds de formation. Cette<br /> source de revenus complémentaire permet à la faculté d'octroyer des bourses anonymes à certains étudiants.<br /> Il ne faut pas tout mélanger.....<br /> <br /> <br />
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J
<br /> N'importe quoi!<br /> <br /> <br /> Laurent Batsch, président de l'université, reconnaît que l'établissement souhaite s'appuyer sur ce statut particulier :<br /> <br /> <br /> <br /> « Nous voulons cultiver la marque Paris-Dauphine. C'est une université qui joue dans la cour des grandes écoles. Elle a certes une culture universitaire, mais également une identité qui<br /> lui est propre. »<br /> <br /> <br /> <br /> « Nous recevons chaque année 18 millions d'euros de moins que Sciences-Po Paris. Si l'État nous donnait plus de moyens, la question des frais pourrait être revue. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Baptise Prévost, président de l'Union nationale des étudiants de France (Unef), rejette l'argument :<br /> <br /> <br /> <br /> « Cette décision n'est absolument pas justifiée par un manque de moyens financiers. Paris-Dauphine est financée à plus de 80 % par l'État, qui a d'ailleurs augmenté le budget alloué à<br /> l'université de 15 % cette année ! »<br /> <br /> <br />  http://www.rue89.com/node/136609/editplus<br /> <br /> 1400 étudiants seront concernés sur 9000 avec les nouveaux droits de scolarité disponibles ici  http://www.lesechos.fr/info/france/020342839125-dauphine-augmente-ses-frais-de-scolarite.htm<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Bonjour,<br /> Je pense qu'il faut dissocier le problème des universités :<br /> D'une part le coût de fonctionnement.On ne peut exiger l'excellence au rabais, et l'université ne verse pas de bonus à ses enseignants, pas plus qu'il n'y a d'enrichissement personnel.L'argent est<br /> donc plutôt bien utilisé.<br /> D'autre part l'accès à ces universités, cela est un vrai problème.Je pense qu'il faudrait un système de bourses pour permettre l'accès de ces établissements à des étudiants de famills modestes.<br /> Dans certains cas, un système de prêt remboursable sur vingt ans à partir de l'entrée dans la vie active.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Oui on peut légitimement critiquer l’a priori des entreprises qui recrutent un cursus GE plutôt qu’universitaire, mais on sait bien que les uns sont aussi bons que les autres, c’est un problème<br /> culturel. Au niveau de l’enseignement supérieur, il y a non-lieu. Les prépas qui éventuellement recrutent dans certaines « classe » sont minoritaires (Henry IV, Ginette…). Je veux dire que<br /> l’enseignement supérieur est la mauvaise cible. C’est dans l’enfance que le mal s’installe : les conditions de vie et les énormes disparités sociales. Cela dit le cas Dauphine est inadmissible, il<br /> laisse la porte ouverte à la dégringolade.<br /> Merci quand même pour votre article.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Je pense que malheureusement le diplôme universitaire est loin d'être un sésame pour l'entrée dans la vie professionnelle. Combien galèrent avec des bac+4 +5 +8 universitaires? On peut ne pas être<br /> d'accord sur cette opposition et je partage en partie votre analyse mais on sait bien qu'un "diplôme" d'une GE est une clef beaucoup plus prisée par les entreprises. De mon point de vue, et là<br /> encore d'autres ne seront pas d'accord, le monde de l'université est trop cloisonnée avec celui de l'entreprise.<br /> Bien sûr que le "gosse de riches" est provocateur et qu'on ne peut pas généraliser mais on sait bien que les inégalités se reproduisent de générations en générations. Il suffit de regarder de plus<br /> près la sociologie des écoles que vous citez comme polytechnique, les mines ou autres pour s'en rendre compte. La discrimination est aussi géographique et ce fait dès le plus jeune âge. On a la<br /> chance en Bretagne d'avoir des écoles de qualité de la maternelle au secondaire. Nos excellents résultats au bac le prouve. Mais avant de rentrer en "prépa" il faut un cursus scolaire qui permette<br /> d'y accéder et tout le monde n'a pas la possibilité d'intégrer Henry 4 pour continuer dans la caricature. Et ce, même quand on est un brillant élève, parce que le lycée d'origine n'a pas la<br /> cote.<br /> Les inégalités se font à la racine. Et le sarkozysme est loin d'aller dans le sens de cette "égalité réelle" des chances...<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Pas d’accord sur l’opposition université grande école (GE), pas d’accord sur “nos chères grandes écoles réservées aux gosses de riches”.<br /> <br /> L’université manque de financement et vous avez raison de soulever le problème de Dauphine à 4000€.<br /> L’école publique doit rester gratuite et de préférence laïque.<br /> Pour défendre l’université on fait un mauvais procès aux GE. Il n’y a pas que Sciences po et HEC, il existe en Frances des centaines de GE gratuites comme les ENSI, Polytechnique (rémunéré),<br /> Centrale, Supélec, Mines, Pont et Chaussé, Supaéro, ENST, Grignon et bien d’autres, toutes autour de 1000€ l’année, bien entendu gratuites pour les boursiers. La quasi-totalité des prépas est<br /> gratuite. Les cursus GE sont ouverts à tous et la sélection est faite sur concours argent ou pas. Ce n’est pas l’école qu’il faut dénoncer, c’est l’état, c’est le mal être des enfants des classes<br /> défavorisées. La vraie sélection se fait dans la petite école. Si vous détruisez les GE, vous favorisez la multiplication d’écoles privées (6000 à 10000€) dont bon nombre d’entre elles ont du mal à<br /> se hisser au niveau des GE publics. Quand on aura évincé les GE publics, il restera les GE privées et l’université deviendra elle aussi privée. Le cas des écoles de commerce, la plupart privées et<br /> payantes, ne correspond pas à la majorité. Vous ne sauverez pas l’université, par ailleurs excellente, en tapant sur les GE.<br /> <br /> Notre famille a été aidée par les GE (4 enfants), l’université n’a de gratuit que l’inscription, nous n’aurions pas pu financer l’université.<br /> Nous voulons que l’école grande ou pas reste gratuite, et que l’on paye les enseignants dans les petites écoles, collèges et lycées pour que nos jeunes aient envie d’étudier. Si on veut plus de<br /> boursiers en GE, il faut donner plus de bourses. Qu’on arrête d’opposer les différentes voies, c’est le propre du Sarkosysme.<br /> <br /> <br />
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