L'université Paris IX Dauphine se définit comme une université dans la cour des grandes
écoles, c'est une exception : "parce qu’elle est sélective, Dauphine attire des étudiants qui préfèrent sa pédagogie au bachotage des classes préparatoires,
et parce qu’elle est professionnalisante, Dauphine place ses étudiants sur le marché du travail au même niveau que les Ecoles"
Dauphine est effectivement reconnue en France et à l'étranger comme l'égale des grandes écoles françaises type HEC ou ESSEC. Ce système à deux vitesses entre une
faculté ouverte et populaire dont les droits d'inscriptions sont abordables et des grandes écoles aux coûts parfois exorbitants sélectionne les étudiants par l'argent.
La baisse de prestige de nos université à l'étranger s'explique en partie par ce système boiteux qui profite aux écoles payantes. Dauphine est
donc l'exception qui confirme la règle mais cela est en train de changer... L'augmentation des droits d'inscription de Paris Dauphine pour certains de ses "masters" de 231 à
4000€ met un coup de projecteur sur cette difficulté française.
Malgré son statut Dauphine est avant tout composée d'étudiants issus d'une classe sociale favorisée. La plupart des étudiants proviennent du 16ième
arrondissement ou des villes huppées de l'ouest de Paris. Il y a pourtant quelques exceptions venues du fin fond de la Bretagne ou d'ailleurs dont j'ai fait partie... Déjà, il
y a une quinzaine d'année, le débat sur les frais d'inscriptions a fait rage pour savoir si Dauphine avait le droit de demander le double de frais d'inscriptions pour ses
étudiants. L'UNEF avait engagé un recours... que je croyais gagné mais je n'ai pas été remboursé!
La réforme des universités est un énorme chantier que le gouvernement Sarkozy a encore une fois pris par le bout de la lorgnette. Il faut pourtant très vite s'y atteler sous
peine de voir nos universités, autrefois à la pointe, continuer à dévisser au profit des facs étrangères et de nos chères grandes écoles réservées aux "gosses de
riches"!
Jérôme