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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 13:34

littoral-en-danger.gifDans le dernier numéro du Cap Finistère, l'hebdomadaire de la fédération du PS 29, on peut lire une interview d'Alain Merckelbagh, ancien directeur de l'environnement et de l'aménagement du littoral à l'Ifremer et ancien conseiller du ministre de la mer. A. Merckelbagh est l'auteur de "Et si le littoral allait jusqu'à la mer!" aux éditions Quae (cliquez sur l'image) :

 

Cap Finistère : Faut-il s'inquiéter pour l'avenir du littoral breton ?

 

Alain Merckelbagh : Oui. 30% des constructions sur le littoral se font en Bretagne. L'économie résidentielle provoque un renchérissement du prix du foncier. Les ménages les plus modestes peinent à se loger. Le littoral attire les retraités ce qui provoque un vieillissement de la population. Les plus de 60 ans représentent 25 % de la population littorale contre 21 %,en moyenne. L'agriculture disparaît trois fois plus rapidement sur la côte que dans les terres. Pour un développement équilibré, il faut, à côté de cette économie résidentielle, réserver une place aux activités "naturellement maritimes" comme l'aquaculture, les énergies maritimes ou les infrastructures portuaires pour le cabotage ou les autoroutes de la mer.

 

Cap Finistère : La loi Littoral est destinée à garantir la préservation de la vocation maritime des côtes et éviter l'urbanisation excessive.

 

Alain Merckelbagh :  Oui, à condition que l'État ait la volonté de la faire appliquer, ce dont on peut douter. Mais il me semble que nous allons connaître une prise de conscience après les dégâts causés par Xynthia. Pour ma part, je pense qu'il faut transférer le pouvoir urbain des maires des petites communes littorales pour les confier aux intercommunalités. Les pressions qu'ils subissent sont trop fortes pour qu'ils puissent résister.

 

Cap Finistère : Le gouvernement tient un discours volontariste en particulier pour l'éolien off-shore.

 

Alain Merckelbagh : Pour l'éolien off-shore le plus rapidement opérationnel, la structure repose sur le fond. Ce n'est en réalité que la transposition d'une technologie terrestre sur la mer. D'autres pays comme le Danemark, ou le Portugal sont en avance sur nous. Pour l'éolien ancré qui permet d'éloigner les structures de la côte il s'agit de maîtriser ces nouvelles technologies, ce qui demande du temps. Je ne suis pas certain que l'objectif de 6 000 MW puisse être atteint en 2020. Les nouvelles énergies renouvelables de la mer exploitent la houle, les courants et le différentiel thermique entre la surface et les couches profondes. Il faudra encore plusieurs années pour passer au stade de l'expérimentation à celui de la production industrielle. Il ne faut pas oublier le potentiel que représente la culture des microalgues qui peuvent entrer dans la composition des agro-carburants. Elles sont 30 fois plus productives que le colza et ne concurrencent pas des productions alimentaires.

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commentaires

J
<br /> C'est corrigé ici mais sur le format papier de Cap Finistère, c'est trop tard...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> la loi littoral sans e, c'est la loi sur le littoral !<br /> <br /> <br />
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