Station d'épuration, les "vestes craquent de tous côtés"

La chanson de Jacques Dutronc L'opportuniste est décidemment intemporelle. Sur le dossier de la station d'épuration, l'énergie du désespoir pousse les "anti" station d'épuration à des contorsions assez remarquables. La dernière en date consiste pour deux membres du groupe qui ont travaillé plusieurs mois durant sur le dossier à expliquer laborieusement leur retournement de veste.

Dans un communiqué de presse le Président de l'association des Amis du Pouldu et le représentant d'Eaux et Rivières Bretagne sur la commune tentent maladroitement de se justifier par des "problèmes humains, culturels et environnementaux que le groupe de travail n'avait pas abordé". Pourtant dans L'écho du Pouldu n°28 de juillet 2009, le Président de l'association justifie le choix de Kerzellec et l'explique de manière très détaillée dans un numéro spécial de 4 pages "Depuis le mois de janvier, les participants de ce groupe ont étudié toutes les solutions envisageables à la fois sur les plans technologiques, écologiques et urbanistiques ainsi que financiers" afin d'aider "à mieux comprendre le problème et ainsi à expliquer le choix qui a été entériné." . On se rappelle aussi très bien que ces deux mêmes représentants avaient défendu bec et ongle les choix du groupe de travail dans une réunion publique devant plus de 200 personnes à la salle des fêtes ...

La coordination des "anti" propose, 1 an et demi après le vote du Conseil Municipal par 22 voix pour Kerzellec sur 27, un soit disant "nouveau" projet avec - tenez vous bien - deux stations d'épuration pour le prix de moins qu'une !!! Le groupe de travail, dont nos deux contorsionistes, avait pourtant rejeté à l'unanimité ce projet jugé trop coûteux et techniquement pas réaliste ... Et que pensez de l'argument "culturel" quand on sait que l'obsolète station actuelle, conservée dans ce projet dit "alternatif", se situe en bordure du chemin des peintres sur une oeuvre majeure du Maître Paul Gauguin "Moisson au bord de la mer" ? (photo)

Après avoir attaqué le préfet au tribunal administratif ... la coordination Kerzellec lui demande désormais dans la presse la révision de "l'avis de la commission des sites" parce que deux représentants du groupe de travail ont changé d'avis en cours de route ! Et ainsi de tenter de faire croire à la population que cet avis a une quelconque influence sur la décision d'une commission, composée de personnalités indépendantes et d'experts, qui a validé le projet STEP Kerzellec et souligné sa "grande qualité".

Mais que nos lecteurs se rassurent sur l'issue du dossier car les chiens aboient et la caravane passe !