L’augmentation réitérée de la pression sur les services préfectoraux et policiers pour atteindre les quotas d’expulsions assignés par Hortefeux provoque des dérives inéluctables. Contrôle aux sorties des écoles, dans les gares, aux péages, sans compter les descentes dans les logements desquels ces pauvres gens sautent par les fenêtres. Nous assistons à une détérioration sans précédent des gardes fous démocratiques censés protéger toutes les personnes vivants dans ce pays : français, étrangers avec ou sans papier. Les barrières morales fondamentales semblent avoir sauté, y compris la protection sacrée des enfants : mise en rétention de mineurs - parfois même de nourrissons -, traque policière d’adolescents, interpellations dans les établissements scolaires et les centres de vacances... Ces faits sont d’une extrême gravité. L’essentiel c’est que fin 2007 le Ministre de l’Immigration puisse obtenir un tableau de "chasse " significatif. Il sera décoré sur le front par ses pairs car on sait bien que tous les exploits méritent un hommage de la part de l’Etat et on peut compter sur Sarkozy. Vous pouvez déjà voir que les télés suivent en caméra cachée quelques rafles significatives pour que le Peuple en ait pour son argent.
La droite aime à se présenter comme meilleure gestionnaire des deniers publics que la gauche. C’est peut-être vrai en Allemagne où la grande coalition dirigée par la CDU va probablement, cette année, réussir à équilibrer ses comptes publics en réduisant ses dépenses et en augmentant les impôts alors qu’il y trois ans le déficit dépassait les 3% du PIB. Comme la France.
Ce n’est certainement pas le cas des USA ou Bush va quitter le pouvoir en laissant un déficit supérieur à 4% du PIB quand Clinton lui avait laissé un excédent de plus de 1%.
L’évolution des comptes de la Sécurité sociale est significatif à cet égard, comme on le voit sur le tableau ci-dessous :
Sur ce graphique, on remarque que le gouvernement Juppé a laissé en héritage au gouvernement Jospin un « trou de la Sécurité sociale » d’environ six milliards d’euros. Après cinq ans de
gouvernement socialiste le solde annuel de la Sécurité sociale était redevenu excédentaire de 1,2 Milliards d’euros.
Las ! Six ans de droite sous Raffarin, De Villepin et Fillon l’on fait plonger de nouveau autour de – 12 Milliards.
La gauche, lorsqu’elle est au pouvoir, équilibre les comptes en appliquant des solutions de gauche : augmentation mesurée des cotisations, maitrise des dépenses, contrôle des salaires des médecins.
On pourrait s’attendre à ce que la droite, « bonne gestionnaire », applique des solutions de droite. En fait, en France, il n’en est rien. A part quelques mesurettes, aussi inefficaces qu’injustes elle se contente de laisser filer les déficits.
Certains pensent que c’est pour préparer les esprits à un plan de rigueur et à une privatisation.
C’est possible, mais cela nous parait surtout traduire un manque de volonté politique et une politique de gribouille à courte vue.
Pour répondre aux souhaits du MEDEF de n’augmenter aucune cotisation.
Pour satisfaire sa clientèle électorale en augmentant les honoraires des médecins.
Aurait-on hérité de la droite la plus bête du monde ?
Le 11 septembre 1973, au Chili, le gouvernement d'Unité Populaire est renversé dans des conditions dramatiques.
C'est pour le pays la fin d'une pratique démocratique vieille de plusieurs décennies qui lui avait valu le surnom autrefois élogieux de «Prusse de l'Amérique du sud» ou encore de«Suisse de l'Amérique du sud».
Trois ans plus tôt, le 4 septembre 1970, Salvador Allende a été élu à la présidence de la République avec 36,3% des suffrages, face à deux candidats de droite dont Jorge Alessandri, qui a obtenu 35% des suffrages, et Radomiro Tomic (27,8% des suffrages).
L'élection a été validée par le Parlement grâce au soutien de la démocratie-chrétienne. Pour la première fois, un marxiste accédait par les urnes à la tête d'un pays d'Amérique latine.
Médecin franc-maçon issu de la riche bourgeoisie, le nouveau président s'appuie sur une coalition hétérogène qui va du centre réformiste à l'extrême gauche révolutionnaire (trotskystes et maoïstes) en passant par les communistes. Le parti socialiste de Salvador Allende se situe lui-même plus à gauche que le parti communiste et aspire à rien moins qu'à la rupture avec le capitalisme.
Ses mesures sociales (nationalisation des mines de cuivre et des principales entreprises du pays, réforme agraire, blocage des prix, augmentation des salaires,...), tantôt trop modérées, tantôt trop radicales, ne font jamais l'unanimité dans son camp.
Le Chili est bientôt secoué par l'agitation violente de l'extrême-gauche révolutionnaire (le MIR). Contre l'avis des communistes eux-mêmes, elle exproprie les propriétaires terriens en-dehors de toute légalité.
Les prix flambent et la production alimentaire s'effondre. Le pays est bientôt paralysé par des grèves à répétition, dont celle des camionneurs. Les ménagères descendent dans la rue.
Salvador Allende doit par ailleurs faire face à une opposition de droite majoritaire au Parlement. Elle est soutenue en sous-main par les agents secrets de la CIA américaine et financée par les multinationales implantées dans le pays, au premier rang desquelles figure le trust de télécom ITT.
Le président américain Richard Nixon et son Secrétaire d'État Henry Kissinger, empêtrés par ailleurs dans le bourbier vietnamien, craignent la réédition d'un coup d'État prosoviétique à la façon de Fidel Castro, à Cuba, dix ans plus tôt.
L'extrême-droite commet un attentat meurtrier contre le commandant en chef de l'armée de terre, le général René Schneider, fidèle soutien du président.
Pour faire face aux menaces qui l'assaillent de toutes parts, Salvador Allende appelle les militaires à son secours. Se méfiant à juste titre de l'armée de l'air et de la marine, aux traditions aristocratiques, il se repose sur l'armée de terre, légitimiste et au recrutement plus populaire.
Il lui donne un nouveau commandant en chef en la personne de Carlos Prat. Celui-ci nomme à ses côtés, comme chef d'état-major, un général falot de 58 ans, peu suspect d'activisme, issu d'un milieu populaire et franc-maçon comme le président, un certain Augusto Pinochet.
En novembre 1972, Carlos Prats devient chef du gouvernement et ministre de l'Intérieur tandis que Pinochet le remplace à la tête de l'armée de terre. Le 19 juin 1973, ils font face ensemble à la rébellion d'un groupe d'officiers.
Comme la situation économique ne fait qu'empirer, le Parlement prive Salvador Allende de tout moyen d'action et tente de le récuser. Le président ne voit bientôt plus d'autre issue que dans un référendum...
Le 23 août 1973, Carlos Prats laisse le commandement de l'armée de terre à Augusto Pinochet.
A peine deux semaines plus tard, les commandants de l'armée de l'air et de la marine décident de mettre un terme par la force à l'expérience socialiste. Non sans peine, le 9 septembre, ils persuadent le général Pinochet de se joindre à lajunte.
C'est ainsi que, le matin du 11 septembre 1973, des unités de la marine neutralisent le port de Valparaiso. Peu après, à Santiago-du-Chili, les soldats investissent le palais présidentiel de La Moneda, construit en 1806.
Vers midi, l'aviation bombarde le palais et les soldats y pénètrent enfin. Après une allocution désespérée à la radio, le président demande à ses défenseurs de quitter les lieux. Resté seul, il se suicide d'une rafale de mitraillette. Il a 65 ans.
Dans les jours qui suivent, plusieurs dizaines de milliers de personnes suspectes de sympathies marxistes sont raflées et concentrées dans le sinistre stade de Santiago .
Trois mille d'entre elles disparaissent tragiquement dans les geôles militaires ; beaucoup sont torturées avant d'être exécutées de diverses façons comme d'être lâchées du haut d'un avion dans l'océan !
Ce déchaînement de violence sadique vaudra un quart de siècle plus tard une inculpation de crime contre l'humanité à Augusto Pinochet.
Contre toute attente, le commandant de l'armée de terre a réussi en effet à prendre l'ascendant sur ses homologues de l'air et de la marine. Animé par une immense soif de revanche, il utilise la violence pour asseoir son pouvoir sur le pays.
Après avoir laissé pendant quelques jours les militaires se défouler, il confie la police politique à un organisme à sa dévotion, la DINA (Dirección de Inteligencia Nacional). Celle-ci, dans les années suivantes, va méticuleusement traquer les opposants, au Chili et à l'étranger.
En 1974, le général Carlos Prats et son épouse sont tués dans un attentat à la voiture piégée à Buenos Aires. Deux ans plus tard, à Washington, c'est le tour d'Orlando Lettellier.
En attendant, le nouveau président de la République appelle à ses côtés de jeunes économistes diplômés de l'Université de Chicago, les «Chicago Boys», pour remettre l'économie sur ses pieds. Ils vont y réussir en appliquant à la lettre les recettes libérales de l'économiste américain Milton Friedman.
En 1980, Augusto Pinochet, soucieux de légitimer son pouvoir, appelle ses concitoyens à ratifier par plébiscite une nouvelle Constitution.
Le 5 octobre 1988, enfin, le «chef suprême de la Nation» met son pouvoir en jeu à l'occasion d'un référendum. Cette fois, l'URSS étant à l'agonie, il n'est plus d'aucune utilité pour Washington, qui n'a plus à craindre les menées soviétiques en Amérique latine. 54% des Chiliens se prononcent contre la prolongation du mandat de Pinochet.
Augusto Pinochet quitte donc la présidence de la République le 11 mars 1990... tout en conservant 8 ans encore le commandement de l'armée de terre! Lentement, le Chili sort de la dictature et renoue avec ses traditions démocratiques.
Sénateur à vie, l'ancien dictateur est arrêté le 16 octobre 1998, lors d'un voyage à Londres, suite à une poursuite engagée par le juge espagnol Baltazar Garzon pour crime contre l'humanité. Il regagne le Chili après 503 jours de détention.
Il meurt le 10 décembre 2006, richissime mais honni par la plupart de ses concitoyens...
Bertrand Delanoë, a annoncé ce matin sa candidature à un second mandat à la tête de la Mairie de paris.
C’est le choix du média qui est intéressant. Outre une interview au Parisien, la candidature est déclarée en vidéo sur un site Internet de bonne facture Bertrand Delanoë 2.0, accessible à
l’adresse
Bertrand Delanoe
Beaucoup de vidéos, des « débats participatifs » (même s’il n’accepterait peut-être pas l’expression), la possibilité d’embarquer les vidéos sur son propre site, des témoignages filmés dans la rue, la possibilité de s’inscrire en ligne.
L’expression des citoyens y est encouragée, souhaitée, et annoncée comme non filtrée.
Un scoop, Delanoë souhaite l’ouverture de ses listes électorales à la "société civile", aux représentants du monde associatif, aux ciitoyens engagés.
La webcampagne de Delanoë commence bien.
Gilbert Le Bris élu député
avec 53.48 %
A Clohars-Carnoët:
Y. TRICHE 50.65% G.LE BRIS 49.35%
Depuis 1995, diverses études ont été menées sur le devenir de la station dépuration. L'évolution des normes de rejet et la volonté de répondre aux demandes
d'installations industrielles ont conduit à penser qu'il était difficile de réhabiliter l'actuelle station (mise en service en 1974) et qu'il valait mieux en construire une
nouvelle.
La décision est prise en 1999 de lancer l'étude préalable à la construction d'un nouvel équipement.
La station d'épuration portera le joli
nom de KERDOUR ("la ferme de l'eau").
Le coût de réalisation de
la station est de 6 millions d'euros HT (réseaux de transfert compris). La ville bénéficiera de subventions de l'Etat, de la Région, du Département, du Pays et de la Communauté de
Communes.
Intégration au paysage
avec notamment l'utilisation des pierres récupérées sur le site pour l'habillage des bâtiments, parcours pédagogique, accessibilité aux personnes à mobilité réduite, traitement biologique
des eaux, séchage solaire des boues... font de Kerdour un outil innovant, respectueux de l'environnement, s'inscrivant parfaitement dans une démarche de "développement durable".
Un verger de pommiers
vient d'être planté
Outre l'importance de l'intégration du bâtiment dans le paysage, quelques aspects novateurs retiennent l'attention :
- le traitement biologique, avec très peu d'introduction de produits chimiques, la digestion
des pollutions étant assurée par des micro-organismes
- la technique du séchage des boues, sous serre : le soleil est mis à contribution
- la dimension pédagogique, avec la création d'un parcours pédagogie qui permet aux groupes de visiter la station
- à terme, la possibilité d'utiliser les canalisations de rejet pour alimenter une mini centrale de production électrique.